L’AS Manu Ura ouvre une nouvelle ère d’espoir aux jeunes footballeuses avec le lancement de leur propre équipe de football.
Pour la première fois le club a monté une équipe qui joue actuellement en championnat U23 féminine, entrainée par Heilani Tetavahi.
Ancienne joueuse et éducatrice à Punaruu, c’est avec le club de Paea que Heilani Tetavahi envisionne l’avenir du football féminin dans sa commune.
« Quand il n’y avait plus de football féminin à Punaruu, nous avons monté une équipe féminine à Paea et j’ai ramené ces petites pour jouer à Paea » nous explique-t-elle.
« Pour l’instant ça va, on s’en sort. Nous avons quelques difficultés mais nous essayons de gérer de notre mieux. Nous manquons d’une gardienne donc nous faisons tourner pour voir qui serait mieux adapter à ce poste.
« Si tu veux, les filles que j’ai jouent au football depuis qu’elles sont petites mais juste joué comme ça. Elles n’ont jamais vraiment intégré un club. Pour certaines, c’est la première année qu’elles jouent au football et il faut tout apprendre, les règlements, comment il faut jouer, comment se placer sur le terrain. Petit à petit ça commence à rentrer. »
Manu Ura U23 a déjà fait deux rencontres, la première contre les champions en titre Tefana et la deuxième face à Arue, qui eux aussi, font leur début dans le football féminin.
« Nous avons joué notre premier match sur Tefana, nous avons perdu 11-0 mais nous n’avons pas baissé les bras. Nous continuons à aller de l’avant. Sachant que Tefana sont les champions en titre, ce n’est rien 11-0 car nous venons à peine de commencer. »
Dimanche dernier Manu Ura U23 a réussi à obtenir un de ses objectifs après avoir gagnée contre Arue. Mais pour Heilani Tetavahi, un forfait n’est pas comme l’équipe le voulait. Gagner au moins un match du championnat.
Avec que 5 joueuses disponibles, Arue a été obligé de faire forfait le match alors que l’équipe de Manu Ura avait déjà fait le déplacement. Elles ont alors décidé de faire un match amical.
« Nous sommes venues de loin et donc nous avons joué à 5 contre 5 pour qu’il y ait égalité entre les deux équipes, pour le fairplay. »
C’est un grand plaisir pour Heilani Tetavahi qu’aujourd’hui, il existe des championnats féminins de plusieurs niveau.
« Ça me fait plaisir de voir un chemin pour les filles puisqu’au début elles ne savent pas comment il fallait jouer, qu’est qu’il fallait faire, mais au fil du temps avec des entrainements, elles apprennent.
« Je leur dit que peu importe le score, nous sommes venues pour nous amuser sur le terrain, pour prendre plaisir du football. »
À Manu Ura Heilani Tetavahi a aussi mise en place un côté éducatif pour ces joueurs qui ne font pas partie de l’encadrement du football.
« C’est bien de jouer au football mais il faut bien travailler aussi à l’école. J’ai dit aux filles de ne pas négliger leurs études. Nous avons demandé à nos filles d’amener leur bulletin de note pour voir si elles travaillaient bien et ça nous donne un aperçue avec les parents. »
