Le tournoi de développement des jeunes de l’OFC s’est achevé la semaine dernière avec une médaille d’argent remportée par Tahiti, mais c’est loin d’être la seule récompense, l’équipe est rentrée avec plusieurs acquis.
L’événement, financé par le programme UEFA Assist, traitait autant sur ce que les équipes pouvaient apprendre les unes des autres et des instructeurs de l’UEFA et de l’OFC que de la victoire, comme en témoigne l’entraîneur des U17 de Tahiti, Vatea Terai.
« Le tournoi nous a permis de situer nos forces et nos faiblesses à tous les niveaux : athlétique, technique, tactique et mental:
- Sur le plan sportif : Dans l’ensemble, malgré une préparation de cinq semaines, des jeunes ont pu mettre de l’impact dans les duels et ont pu tenir tous les matchs. Peut-être un manque de vivacité et de puissance chez nos attaquants.
- Sur le plan technique : les lacunes dans les prises de balle, dans le jeu long.
- Sur le plan tactique : défensivement, nos joueurs ont bien intégré ce qu’on attendait d’eux, la preuve, en finale, nous avions donné peu d’espace et nous avions réussi à former un bloc bien compact. Par contre, offensivement, nous avons été trop léger, pas assez percutant pour faire mal à la défense indienne. C’est là, le gros du travail pour l’avenir.
- Sur le plan mental : c’est le deuxième point sur lequel nous devons encore travailler. La faute est peut-être dû au manque de compétition de haut niveau qui mettrait nos jeunes joueurs sous pression ou en difficulté, ce qui leur permettait de progresser également sur le plan mental, a déclaré l’entraîneur basé à Moorea. »
En général, l’expérience a été positive pour l’équipe, les joueurs ainsi que le personnel.
Vatea a déclaré que bien que tous les équipes océanienne ne soit pas présente, il a maintenant une meilleure idée de la position de son équipe dans la région après avoir vu la Nouvelle-Calédonie, le Vanuatu et la Papouasie-Nouvelle-Guinée en action.
« En ce qui concerne ce tournoi, j’ai trouvé que la Nouvelle-Calédonie a un très bon niveau, suivie par le nôtre, puis suivent le Vanuatu et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée dans la zone Océanie.
« L’Estonie se situe au-dessus de nous, surtout sur le plan tactique, mais nous avons réussi à les battre. L’Inde, par contre, était très au-dessus. »
Vatea, qui dirigera l’équipe nationale des moins de 17 ans ainsi que son club Tiare Tahiti dans les compétitions de l’OFC en 2020, a constaté que bien qu’il y ait une différence entre l’entraîneur de club et de la sélection, ces deux expériences sont agréables.
“Être entraîner dans une équipe nationale est une expérience très différente de celle d’un club. Tout d’abord, en sélection, tu as un staff technique et médical, un adjoint coach et je remercie David CHANG KOEI CHANG pour ce partage pendant la préparation et la compétition, ensuite, tu as aussi un entraîneur de gardien de but, merci François NEAGLE, et enfin un masseur, mauru’uru Mr Jean-Claude LINTZ. Par contre, dans presque tous les clubs, tu es tout seul.
« Quand tu es en sélection, tu as les joueurs durant une courte période et tu dois les préparer pour être prêts pour le tournoi. En club, tu as la période de préparation et tu as le championnat pour rectifier au fur et à mesure ce qui doit l’être.
“Les deux rôles sont complètement différents, mais le challenge est tout autant intéressant. »
« Un grand merci à nos jeunes, leurs éducateurs qui œuvrent toute l’année pour rendre meilleur notre football. Et un grand merci au président de la FTF de m’avoir fait confiance pour ce poste de sélectionneur. Mauru’uru roa. »
Les U17 de Tahiti sont rentrés du Vanuatu avec des victoires contre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l’Estonie et une défaite 2-0 contre l’Inde en finale du Tournoi de développement des jeunes de l’OFC en 2019.
