Elle s’appelle Cynthia LY et c’est la nouvelle responsable juridique de la FTF :
Quel est ton parcours professionnel ?
J’ai commencé à travailler durant ma licence à l’UPF. En effet, j’ai effectué un premier stage en cabinet d’avocat, puis un autre à la direction juridique et conformité d’une banque et enfin à l’Autorité Polynésienne de la Concurrence.
J’ai ensuite décroché mon premier contrat en qualité de juriste à la Direction de la Caisse de prévoyance sociale. Ma mission pour un sujet bien spécifique achevée, j’ai saisi l’opportunité d’exercer en qualité de juriste à la Direction des solidarités, de l’égalité et de la famille du Gouvernement. C’était une expérience formatrice qui m’a, entre autres, permis d’intégrer la rédaction de textes de lois à mes qualifications professionnelles. J’ai décroché en parallèle mon Master II en droit des affaires à l’Université de la Polynésie française.
Ces expériences transversales ainsi que l’obtention de mes diplômes en Polynésie m’ont permis d’avoir une approche du droit spécifique à notre « FENUA », et de comprendre que nous avons nos propres problématiques et enjeux liés en partie à notre statut d’autonomie.
C’est cet intérêt pour nos spécificités qui m’a poussé à postuler pour exercer en qualité de juriste à la Commission de la Santé, de la Solidarité, de l’emploi et du Travail. J’ai été recrutée via le statut de Collaborateur pour y exercer les missions de juriste à l’Assemblée de la Polynésie française.
J’y ai effectué du conseil et j’ai participé à la rédaction de lois du Pays dans des domaines variés comme la Santé, la fiscalité, l’audiovisuel ou encore le commerce.
J’ai également travaillé pour un syndicat patronal en délivrant des consultations en matière de droit du travail.
Quelles sont les qualités indispensables pour exercer ton métier ?
Il faut être méthodique et rigoureux, avoir un grand sens de l’écoute, du service et de la discrétion. Il est important aussi d’avoir une capacité de réflexion pour analyser les informations et délivrer le conseil adéquat. La diplomatie est également un atout.
Savoir s’adapter à son public et aborder le droit de façon simple pour que tout le monde comprenne est une qualité essentielle.
Plus personnellement je pense qu’il faut aimer notre Fenua car selon moi, le droit n’est qu’un outil mis à la disposition de projets de toute envergure. Nous avons en Polynésie un statut particulier et certaines compétences nous sont propres. Il faut donc connaitre notre Fenua, comprendre certains enjeux, être curieux, à l’écoute et aimer ce que l’on fait.
Qu’est ce qui te plait le plus dans ton métier ?
La diversité dans son ensemble m’enrichit beaucoup. Je peux être amenée à travailler avec différents corps de métiers. Donc on peut échanger, discuter d’une problématique et trouver une solution ensemble. De façon générale, c’est un métier transversal, de contact et de support. Aussi, on peut être amené à jongler avec plusieurs domaines du droit et la matière n’est pas figée, elle évolue tout le temps, et donc, on apprend tous les jours.
Pourquoi avoir choisi la Fédération Tahitienne de Football ?
Le football est une discipline intergénérationnelle et renvoie des messages forts et très positifs. Entre autres, le respect, la fraternité, l’entre-aide, la convivialité, le goût de l’effort, l’égalité de genre etc.
Travailler au sein de la Fédération Tahitienne de Football, c’est aussi participer à son échelle aux causes dont elle est investie et des valeurs qu’elle porte.
Je pense que nous avons en Polynésie des jeunes espoirs, des talents qu’il faut mettre en avant. Mettre en avant nos jeunes et promouvoir la discipline, c’est aussi mettre en avant la Polynésie. C’est pour cela que je suis reconnaissante envers la FTF de me donner l’opportunité que l’on travaille ensemble, c’est un milieu passionnant et plein d’énergies.
Quelles seront tes principales missions ?
Apporter une assistance juridique au Comité Exécutif ainsi qu’à la Direction Générale de la Fédération Tahitienne de Football.
Quels sont tes objectifs dans ce nouveau job ?
Faire de mon mieux !
Une anecdote à nous raconter ?
J’ai un oncle qui habite à l’étranger que je connais assez peu… il est passionné de football et a d’ailleurs monté une association de football pour adolescents. On va pouvoir parler foot et apprendre à se connaitre mieux, l’expression « Unis par le foot » prend tout son sens.